Parlant de la finale, les Gorilles de Katana y ont cru, jusqu'au bout. Contre Terreur, qui était à quelques minutes du sacre, tout n'a pas été rose mais le positif, traduit par ce sacre, prime sur le négatif. Pour rappel, la finale Terreur-Chaux Sport était pressentie avant même le coup d'envoi de la 41ème édition de la Coupe du Congo. Ceux qui l'ont envisagée ne sont pas sorciers mais des fins connaisseurs du basket congolais. Du groupe de la mort au sacre national, de Bukavu à Kinshasa, le périple aura été long mais il fallait y croire. Il fallait cette Coupe pour couronner les efforts de cet effectif bondé des talents et surtout avec une organisation irréprochable.
D'un simple projet à une fiabilité nationale
Chaux Sport a débuté comme un tout petit projet mais avec des grandes ambitions. Dans cette route vers la domination du basket congolais, Chaux Sport n'a pas eu de route facile mais c'est le travail acharné marié à la bonne volonté de Sir Didi Mudogo et de Serge Mudogo que ce club a su surmonter tous les défis pour se faire un nom. Un nom qui peinera, désormais à s'effacer dans les annales du basket congolais. Un nom qui nourrira des cauchemars à tous les adversaires croisés dans cette 41ème édition de la CDC.
Chaux Sport : le record hunter
Au niveau provincial, tout a été gagné en dépit de l'adversité des clubs comme AMI-BK, Caviar ou encore BCM :
- 3 titres en trois ans à l'Entente Urbaine de Basketball de Bukavu.
À cela s'ajoutent des records individuels :
- 3 titres du Meilleur Coach (Elisé KALENDA),
- 1 titre MVP (David Ololo),
- 2 titres de Meilleurs Tripointeurs (Pierre Tembo),
- 1 titre de Meilleur Pivot (Franck Nyembo Fataki "SPEECH").
Il ne faut pas aussi minimiser l'apport de cette équipe quant au spectacle apporté à l'EUBABUK avec un recrutement souvent songé. La néo-rivalité avec AMI-BK a, particulièrement, donné une autre saveur du basket bukavien. On ne peut pas aussi déprécier l'apport des rencontres comme Chaux Sport-Caviar, Chaux Sport-Maendeleo. On avait déjà tout vu en province et c'était alors le moment de montrer les biceps au niveau national. Chose faite !
Pour rappel, dans ce périple à Kinshasa, Chaux Sport a été sur un sans-faute : 0 défaite. Ce qui implique que la seule défaite de Chaux Sport cette saison (en omettant celle de Maendeleo) aura été contre Caviar en Play-offs de l'EUBABUK. C'est un record établi par cette équipe aux niveaux provincial et national.
Le sommet et y rester ?
On a eu des moments pareils pour plusieurs équipes mais le problème s'est posé dans la longévité. Certains clubs ont goûté le sommet et n'y sont pas restés longtemps. Ils se sont heurtés à des difficultés notamment financières et surtout aux mauvaises influences qui ont vidé ces formations de leurs meilleurs athlètes. Plusieurs aficionados aimeraient que le projet Chaux Sport puisse continuer mais est-ce que ça va tenir ? Est-ce que le club sera à mesure de retenir ses meilleurs athlètes et arrêter la convoitise interne et externe ? Est-ce le temps de fournir encore beaucoup d'efforts pour aller loin ? On espère bien que ce projet va perdurer.
Bukavu, capitale du basket
On le disait mais certains ne voulaient pas nous croire. On se demande alors le pourquoi du comment. Chaque week-end, au moins il y a un choc de la journée et on voit le public répondre présent. Cela toute la saison. Les meilleurs athlètes du pays se sont dirigés à Bukavu. Avec ce sacre de Chaux Sport, les autres championnats risquent de se vider (ndlr). Mais il faut dire que les équipes de l'EUBABUK ont largement contribué à cette montée en puissance du basket bukavien. L'apport de Chaux Sport n'est pas aussi mesquin. S'il faut parler basket congolais, il faut parler du Sud-Kivu. Il faut parler de Bukavu. On est impatients de voir alors le plus que ce statut apportera à Bukavu et surtout à sa jeunesse qui mérite une part du gâteau de Chaux Sport.
Athanase Seremu
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